En réponse à tous ceux qui nous demandent pourquoi Spiruline des Frangines n’est pas encore certifiée Bio.
On y vient, mais on veut quelque chose de bien et de propre pour l’environnement alors ça prend un peu de temps et d’étude pour valider un cahier des charges correct et adapté à notre petite algue 💚 qui n’est pas une algue marine!!!
À lire absolument!
LA SPIRULINE BIO EN FRANCE, C’EST POUR BIENTÔT ?
Vous avez remarqué que la spiruline de votre producteur local n’a pas de logo « bio »…
Et pourtant vous trouvez des spirulines estampillées « bio » dans de nombreux magasins ?
Mais qu’est-ce que le « bio » ?
– C’est produire des aliments sans utiliser de produits de synthèse (engrais ou pesticides), ni pour les faire croître, ni pour les soigner. Tout vient directement de la nature.
– C’est aussi répondre à un cahier des charges, utiliser les règles de l’agriculture biologique et le faire vérifier par une société dénommée « organisme certificateur ».
Y a-t-il « bio » et « bio » ?
– Il existe plusieurs types de cahiers des charges. Certains sont officiels car reconnus par l’Europe, en attestent les logos « AB » ou « feuille européenne » ; leur contenu est public et validé par les institutions. De très nombreux autres sont privés, leur contenu est parfois connu, parfois tenu secret.
– Ne confondez pas la certification Bio et la société qui certifie : « AB » signifie que le produit est bio, « Naturland » ou « Ecocert » sont des organismes certificateurs, pour ne citer qu’eux (il en existe 8 en France, et de très nombreux à l’étranger).
DANS TOUS LES CAS : un logo ou une mention « bio » n’est pas un critère de qualité, mais atteste de la manière dont l’aliment a été produit. Il existe de très bons produits « bio », comme de moins bons ; il existe de très bons produits « non bio », comme de moins bons !
Pour cultiver de la spiruline vraiment « bio »… Il faut la « nourrir » avec les minéraux qui lui sont indispensables et qui proviennent de la nature : soit par extraction minière, soit par fermentation de matière organiques végétales. Car la spiruline ne se nourrir qu’avec des minéraux dissous dans l’eau où elle vit.
Important : la culture de spiruline ne nécessite par nature l’emploi d’aucun pesticide.
Un premier pas avorté vers le bio made in France
En 2014 et après des années d’essais, la création en France d’unités capables de produire des minéraux compatibles avec la culture biologique a permis de mettre le bio à portée de tous les spiruliniers. La Fédération des Spiruliniers de France avait déposé un cahier des charges « spiruline biologique » en Mai 2015 à l’INAO. Sa validation n’est plus possible car la spiruline a été classée en « algue marine » par l’Europe. Ce classement permet l’importation de spirulines produites hors Europe, avec un label bio AB ou/et feuille Européenne grâce aux « équivalences ».
Vers un cahier des charges « spiruline biologique » reconnu par l’Europe ? : Extrait du texte du CESE qui commente le sujet dans son rapport sur les labels bio
« En théorie, le logo européen (feuille) offre les mêmes garanties (absence de pesticide, attention au bien être animal…) que le label AB français. Dans le détail, les viandes et légumes bios venus de pays hors UE, peuvent bénéficier d’une équivalence. » La Commission européenne estime alors que les contrôles des pays d’origine suffisent. Ce qui est loin d’être satisfaisant. On a notamment vu que la spiruline bio venue de pays tiers pouvait poser des problèmes sanitaires », pointe le co-rapporteur du CESE
Le positionnement des petits producteurs de spiruline
Les Spiruliniers de France souhaiteraient un label bio local et équitable alors que les industriels Français sont prêts à se lancer dans le « bio à n’importe quel prix ».
Nous, producteurs, persévérons et travaillons à la reconnaissance de notre cahier des charges mis au point durant de nombreuses années, et correspondant véritablement à ce que doit être, techniquement et éthiquement, une spiruline biologique.
Les Spiruliniers de France « n’adhèrent pas » au cahier des charges « ALGUES MARINES » en l’état et qui leur est imposé par l’Europe pour la culture biologique : ce cahier des charges bio « européen » est tout sauf écologique – c’est la théorie du bio sans les garanties pour la planète et le consommateur. En effet , il impose l’apport de matières organiques dans les milieux de culture ce qui amène à changer les milieux très fréquemment soit dix fois plus d’eau consommée et surtout rejetée avec des effluents chargés à retraiter. Point d’achoppement écologique incontournable que nous mettons en avant depuis mai 2015 auprès des instances du bio avec la FNAB.
Les Spiruliniers de France revendiquent aussi le statut « Cyanobactérie » et non celui d’ »Algue marine » avec les spécificités de milieux et de techniques de cultures qui sont celles des petites fermes paysannes bien différentes des modalités industrielles. Nous avons demandé des règles détaillées pour la spiruline qui sont dans l’attente de réponses des autorités.
Nous continuons donc notre chemin pour un label bio « cohérent ».
Soutenez nos démarches, nos actions : nous sommes sur la bonne voie !
Pour mémoire les 3 voies actuelles vers les labels ou mentions sont :
– Cahier des Charges européen « Algues marines » : certification AB ou feuille européenne
– Cahier des Charges privé : contrôle permettant d’apposer une mention Ecologique « Ecocert »
– Cahier des Charges privé : contrôle permettant d’apposer une mention « Nature et Progrès », ce cahier est en cours de validation.
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